Amplificateur Casque Stax

Le mise au point d'un système devrait idéalement se fier à une référence qui permet de savoir vers ou on va dans sa mise au point. Ne se fier qu'à son oreille sans autre source de comparaison est à coup sur le meilleur moyen de tourner en rond car ce qui est le plus agréable à entendre n'est généralement pas ce qui est gravé sur le support. Malheureusement, trouver une référence fiable est quasi impossible et il faut se contenter de compromis.

Un des meilleurs moyen d'avoir une référence est d'avoir un excellent casque, sachant qu'il ne servira qu'à analyser les timbres et l'équilibre général. Il impose certaines limites quant à ce que l'on peut analyser, spécialement tout ce qui touche à la salle. Il faut réussir à séparer ce qui est du à la salle de ce qui est fourni aux enceintes. C'est une limite, mais il n'y a guère d'autre méthodes.

Les très bons casques sont assez rares et les meilleurs sont introuvables ou hors de prix. Stax fait partie de ces fabricants de casques qui peuvent être utilisés comme référence. Leur plus gros problème vient du prix exorbitants des amplis dédiés. Philippe Hiraga a publié il y a quelques années un article sur un montage d'origine Stax dans la revue L'audiophile nouvelle série. Il est assez universel et peut être utilisé pour tous les modèles de la marque.

Le schémas est le suivant :

C'est un schémas simple qui n'appelle pas de commentaires particuliers. Les tubes sont courants, bien que les 6FQ7 soient chers. Si l'on a pas de contraintes au niveau des tensions de chauffage et que l'on fait bobiner soi-même ses transformateurs, il vaut mieux aller chercher dans les références dissidentes comme les 8FQ7, équivalent exact avec tension de chauffage de 8.4V (et terriblement moins cher car personne n'en veut !). Par ailleurs, la 6FQ7 est l'équivalent de la 6SN7 octal qui peut être utilisée de la même manière, ainsi que ses versions dissidentes 8SN7 et 12SN7. D'autres équivalents sont possibles comme les très chères 12SX7.
Ceci a l'air simple, mais il y a des subtilités dans les références. La 6SN7 sont utilisées ici légèrement au delà des données permises (300V de tension anodique) et donc auront une durée de vie plus limitée. Il faut obligatoirement avoir des paires en réserve. La 6SN7 peut être remplacée par une 5692 qui est donnée pour 330V maximum, tout comme la 6FQ7/8FQ7. Mais il faut se méfier de la 5692 qui garantit sa durée de vie sur une utilisation à 275V maximum et qui perd de son intérêt pour une utilisation au maximum de la 6SN7. La 6SN7GT est la même que sans suffixe. Par contre les séries 6SN7GTA / 6SN7GTB / 8SN7GTB / 12SN7GTA supportent 450V et sont bien mieux indiquées.
Les ECC81/12AT7 sont facile à trouver et il existe plein d'équivalences très intéressantes, comme les CV455 Mullard que l'on a utilisé.

Pour des raisons de fiabilité et de praticité, il est préférable d'avoir une alimentation stabilisée qui permet de faire des réglages fins. L'alimentation décrite dans l'audiophile nous semble avoir des valeurs de tension du transformateur trop élevées et des résistances abaisseuses trop faibles. Le filtrage simple alternance permet de ne pas avoir trop de tension, mais la régulation en souffre. Par ailleurs, il nous semble indispensable d'avoir une temporisation pour éviter une attaque à froid très élevée (au moins 700V), surtout que les tubes de sortie sont utilisés à la limite. Sans cette précaution, les condensateurs peuvent être à la limite au démarrage, et une simple variation du secteur peut faire sortir des clous.

Description des circuits :

Alimentation Carte Ampli  Aperçu d'ensemble

Les montages finaux dans les boîtiers sont en cours (visibles sur les photos), mais les premiers essais et mesures ont été faits. Les schémas sont maintenant quasi définitifs.