Ampli 6C33-C 2ème partie.
Il est une légende qui a la peau dure dans le domaine des amplis à tubes, c'est celui du câblage en l'air. Il est profondément inscrit dans les esprits qu'un ampli de ce genre ne peut QUE fonctionner câblé ainsi.
Mais finalement, quelle peut bien en être la raison ?
En cherchant bien, aucune raison solide. La seule que je puisse trouver est que cela permet à tout le monde de se monter un appareil sans matériel particulier. C'est simple et rapide. Par contre, ça n'est pas spécialement plus fiable (vu l'état après 8 ans de service) et cela limite fortement la complexité du circuit.
Sachant que le premier point faible du circuit original est la pauvreté de la section de polarisation fixe des tubes de sortie, le moyen radical d'agir est d'utiliser une alimentation régulée réglable. Le circuit TL783 est idéal pour ça, et il a été mis à contribution pour deux sections indépendantes ainsi que pour l'étage d'entrée. L'utilisation de circuits régulateurs impose finalement de faire des circuits imprimés.
A part les supports des tubes de puissance, tout le reste est monté sur circuit imprimé. Le câblage est réduit au minimum, les plans de masse évitent les boucles. Un seul fil de masse venant de l'alimentation est utilisé. Le reste est monté via le circuit.
A partir de la, il n'y avait plus de contraintes et j'avais dans l'idée de revoir l'étage d'entrée pour avoir plus de gain pour les tubes à fort recul de grille. Le moyen le plus efficace d'avoir le maximum de gain et le minimum de distorsion est de charge le tube d'entrée par une source de courant qui se comporte comme une charge gigantesque. Ce type de circuit est utilisé dans le 300B avec une pentode E55L. Le SRPP est un circuit qui se comporte un peu comme ça, mais le tube supérieur est très loin de se comporter idéalement. Le passage à une pentode est un moyen d'augmenter considérablement la qualité du montage. Le seul désavantage est qu'il faut rajouter un chauffage filament. Mais il y a encore plus efficace : utiliser un MOSFET de puissance.
L'excellent article d'Allan Kimmel est la référence sur ce style de montage. Le schémas du nouvel ampli est donné ci-dessous
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Etage d'entrée du nouvel ampli. La charge de la 6SL7 est
maintenant un MOSFET choisi pour avoir des capacités inter électrodes les
plus basses possibles. Le schémas est simplissime. La 6SL7 comprend ses deux sections en parallèle.VB2 est la tension d'alimentation issue de l'enroulement de 300V du transfo (voir PDF pour le schémas). VB3 est une alimentation régulée 150-190V réglant le courant du MOSFET et la tension plaque du tube. La majeure partie du courant circule dans R46 et R47. InR est l'entrée bas niveau, VcR la polarisation fixe et VgR la connexion vers la grille du tube de sortie. Les MOSFET chauffent beaucoup. Des ventilateurs informatique silencieux sont très efficaces pour refroidir dans un minimum de place. |
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Schémas des alimentations. Cela représente la grande majorité du montage. Le transfo du montage d'origine est conservé et un petit torique de 2x55V est utilisé pour les polarisations fixes. Toutes les sections régulées sont basées sur la même topologie. Les TL783 sont des vraies petites merveilles qui devraient être généralisées dans tout bon montage à tube. |
PDF complet avec toutes les parties | Document avec toutes les parties. Les alimentations de
polarisation fixe viennent d'un petit torique 2x55V attaquant des doubleurs
de tension. Les tubes de sortie ont une alimentation non régulée C-L-C et
des résistances en série pour diminuer la tension plaque qui est trop élevée
avec le transfo utilisé (160V RMS). Les étage d'entrée sont alimentés par une section R-C issu du 300V du transformateur. Le réglage de gate des MOSFET est issu d'une alimentation régulée issue d'un doubleur de tension utilisant le bobinage 80V Des faibles résistances de cathode des 6C33 (ici 0.1 ohms) servent de capteur de courant pour les réglages. Un petit multimètre digital est utilisé en face avant. |